27/07/2025
Il est des familles que l’on choisit ; d’autres qui s’imposent.
Et puis il y a celles dont on croit faire partie, dont on vous fait croire avec acharnement que vous en faites partie, jusqu’au jour où elles vous rejettent comme un corps étranger.
J’ai cru longtemps appartenir à La grande famille du Scrabble®, qui m’a vu grandir sur bien des plans, jusqu’à ce qu’elle me renvoie violemment à la marge.
Ma nature profonde de jongleur de lettres et de mots ayant horreur du vide, j’ai changé de seuil : de joueur solitaire je suis devenu fondateur de quelque chose de nouveau.
Pas uniquement pour moi, aussi et surtout pour que d’autres puissent, à leur tour, se sentir chez eux dans un nouveau monde, une nouvelle famille, en bonne compagnie.
Aujourd’hui, ayant beaucoup de difficultés à réguler mes émotions, pour la plupart contradictoires – parce qu’il y a aussi quelques personnes qui m’encouragent avec force et sincérité − j’essaie de le faire en chansons. En voici quatre, avec en face B un titre bonus.
1. La Route aux Quatre Chansons, Georges Brassens (1972)
Un beau jour, ou peut-être une nuit — je sais bien que d’emblée cela évoque plutôt Barbara, mais minute papillons ! — une des membres de la Fédération Française de Scrabble® m’a, avec toute la délicatesse d’une bouchère barbare et sans même l’excuse d’être une balbutiante, traité de NULLITÉ. Je dis bien « traité de », et non pas « taxé de », ce qui eût été, bien que manquant toujours de bravoure, légèrement moins grave.
Et elle ne l’a pas fait à mots couverts, pas dans le creux d’un regard, pas sur le coup de la colère, pas de rage après avoir raté un scrabble de débutant, ni encore dans le feu d’un échange de bons mots, non. Elle l’a fait de façon assumée, lettre à lettre, chacune appuyée sur son clavier avec une haine perceptible à travers toute la toile du monde.
Premier degré : cette insulte a été « proférée » par écrit, sur un réseau social, à la vue de dizaines de milliers de personnes, sans que les « responsables » de la page où ces propos ont été tenus ne s’en émussent outre mesure. Pire, ils n’auraient très probablement jamais réagi s’ils n’avaient pas reçu, de la part d’une avocate (d’envergure internationale), une mise en demeure les sommant d’intervenir.
« D’envergure internationale », c’est certes un peu prétentieux, voire indécent devant la petitesse des comportements à l’origine de la situation, mais c’est la réalité. Et c’est littéralement le hasard qui aura mis cette professionnelle du droit sur la route de la CFJJL. Je développerai l’événement à une autre occasion. Sous toutes réserves.
Ce mot-là, NULLITÉ, ce mot-lard, c’était beaucoup plus qu’un crachat, c’était beaucoup plus qu’un coup bas. C’était un verdict. C’était une tentative d’annulation, d’annihilation, d’un être humain, son renvoi au zéro absolu. Pas « tu es mauvais », mais « tu n’es rien ». Symboliquement, ce n’est ni plus ni moins qu’une mise à mort.
L’action en justice étant en cours, le mal infligé n’est pas encore « réparé » : la peine est bien profonde et le chagrin continue de lâcher la bonde.
À propos du « chagrin [qui] lâche la bonde », connaissez-vous La Route aux Quatre Chansons, de Georges Brassens ? Cette expression conclut magnifiquement le récit aussi désabusé que jovial d’un voyageur parcourant le terroir de plusieurs chansons populaires françaises, faisant notamment étape Sur le Pont d’Avignon ou Dans les Prisons de Nantes.
Ah Brassens ! En voilà un bonhomme, avec son beau ventre et son beau verbe, qui me rabiboche avec la vie, et qui souvent me berce. Rien à voir avec ces bouchères et autres poissonnières bouffeuses de barbaque !
Bref, vous l’avez observée, cette allitération en B ?
En bon joueur de lettres, je me saisis des sept caramels (le nom qu’on donne aux jetons, aux tuiles, dans plusieurs jeux de lettres, célèbres ou non) de l’insulte originelle : N, U, L, L, I, T et É. J’ajoute un B, je mélange, façon boule de bingo, et que voici ? BULLETIN !
BULLETIN fait partie, dans la langue française, de ces quelques mots dont la diversité sémantique est d’une variété vertigineuse. Cela étant posé, et en y regardant bien, de nombreux sens de ce mot sont adossés à la liberté d'expression.
Alors que tout cela suggère que je suis un homme à taire, je prends la parole : « Il est temps d’écrire : le bulletin est levé ! »
2. Le Bulletin de Santé, Georges Brassens (1972, parue à titre posthume en 1981)
Comme je vous sais joueurs et joueuses, chers lecteurs et chères lectrices, et pour certains bûcheurs et bûcheuses, je vous propose de réviser quelques MOAMBES – le moambe est un plat congolais à base de poulet qui sonne comme mot en B ! Certes, ces mots sont de vocabulaire courant, ce qui n’est pas du goût des élitistes-de-tous-les-pays-unis-pour-faire-on-sait-pas-trop-quoi, lesquels n’ont que des mots incongrus à la bouche et préfèrent intellectuellement se faire jouir que de vous faire jouer, alors voici quelques amusettes pour élargir vos connaissances littéraires sur quelques-uns d’entre eux.
BABA n. m. et adj. Stupéfiant gâteau, également structure en verlan des rimes croisées d’un quatrain ou encore anagramme d’un groupe de musique suédois de renommée planétaire. Dans les dictionnaires qui ne suppriment pas les signes diacritiques, c'est-à-dire tous à l’exception de l’officiel du jeu dont il faut ici taire le nom, ce mot, orthographié b.a.-ba représente la base dans un domaine donné (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/b_a_-ba/7281).
Une lettre s’y ajoute et c’est le monde entier qui est repeuplé, de même que notre imaginaire : où faut-il aller sur Terre pour écouter un NABAB (Inde) jouer un air de BAMBA (Mexique) à l’aide d’un RABAB (=REBAB), instrument de musique arabe à cordes ?
BAISE n. f et v. tr. Ne pas confondre avec DORMIR et REDORMIR. D’une part, on peut REDORMIR, mais pas °rebaiser° ; d’autre part, dans une phrase comme « La nuit que j’ai dormie avec ta femme que j’ai baisée était très longue », on comprend (b)aisément que la nuit n’a absolument rien pu ressentir, tout complément d’objet direct du verbe DORMIR qu’elle est.
Le mot pourrait admettre de nombreux ajouts initiaux grâce aux gentilés en -bais-, mais, du côté du jeu de lettres à deux B, en attendant que d’autres soient admis, ce qui devrait arriver tôt ou tard, il n’y a que TAR-. Pour un excellent cassoulet, au passage ! Et pas de bol pour l’humour : les habitants d’Antibes sont les Antibois !
Les BAJOUES, JOUABLES aussi sans le S (c’est un pluriel), se marient peut-être bien avec un verre de BEAUJO, mais allez savoir pourquoi le A initial qu’elles admettent n’est pas un préfixe privatif !
BARQUE n.f. La gourmande admet quatre préfixes pour accoucher de quatre verbes : DÉ-, EM-, REM- et RÉEM-. En revanche, du côté des substantifs, il y en a un qui manque à l’appel : °réembarquement°.
BATAILLE n. f. Côté jeu, je vous conseille forcément celle d’AlphaPoker® !
Bien qu’il soit l’anagramme de BILATÉRAL, le verbe à l’infinitif issu de ce nom voit son participe passé demeurer invariable, du fait de sa transitivité indirecte : pas de COD, pas de formes en -ÉES ou -ÉS.
BEAU adj. et n. m. L’ajout du F final gâche la soirée de tout le monde, tandis qu’une belle famille apparaît avec des ajouts initiaux de trois ou quatre lettres : BAR-, COR- et TOM- pour les séquences admises en tant que mots, et LAM-, ESCA- et FLAM- pour les autres. En bon gourmand, j’ai hâte qu’un dictionnaire me déclare sa °flam°, pour flammekueche.
Après m’être farci la BEDAINE d’un BALÉNIDÉ ENDIABLÉ, je n’ai plus faim ! Je m’en vais afficher ce message de la première importance sur une BANDIÈRE bien pensée et bien placée, et vous laisser le soin, dans votre esprit fécond ou ailleurs, de partager vos trouvailles sur les prochains items de cette liste : BÉLIER, BÊTE, BIEN, BOMBEZ, BON, BONHEUR, BOUC, BOUDOIR, BOUILLONS, BRAVO et BRUTE.
Vous l’aurez peut-être compris grâce au titre de cette deuxième partie, et si ça n’est pas le cas je vous l’explique ici. Et si même après cela vous n’avez toujours pas compris... Bref, laissez-moi tranquille !
Ces mots à l’initiale B (en gras dans le texte) peuplent à foison un des plus beaux bijoux, à mes oreilles et à mon esprit, de l’immense œuvre brassensienne, titre que j’ai entendu pour la première fois, hilare dans la rue le casque vissé sur le crâne, il y a seulement deux ans, alors que j’écoute le Poète depuis la fin de l’adolescence ! À croire qu’avec Lui l’adolescence qui consiste à découvrir toute la beauté du monde ne se termine jamais.
Ce bijou, enregistré en live à Bobino (1976), est à savourer ici : https://www.youtube.com/watch?v=IMPCklkWCrY
Très joueur moi aussi, je suis très tenté d’en pasticher juste un vers, pour le plaisir des mots et commencer à coller au fond du sujet de l’article : « C’est la rage exaltée d’un détracteur en chef qui m’invite à montrer mon asso derechef. »
3. Comme un Boomerang, Dani et Serge Gainsbourg (1975)
« Plutôt que je sanglote,
Je joue à saute-langue. »
Telle fut mon entrée en matière lors d'une de mes séances en petit groupe d’art-thérapie, l’an dernier.
Pour initier un travail artistique individuel libre, l'art-thérapeute avait choisi le mot sanglote et j’ai d’entrée de jeu voulu me démarquer du reste du groupe, dont je pressentais qu’il allait se ruer sur une évidente lecture — sans-glotte — pour évoquer l’impossibilité de parler, le mutisme, réaction psychique fréquente face à des situations de stress intense.
Quant à la forme, forcément poétique ! Deux vers hexasyllabes qui se suivent, comme une tentative d’alexandrin vertical, et qui riment d’une façon bien originale : sanglote et saute-langue sont pratiquement des anagrammes phonétiques, des °anaphonèmes°. Nul besoin de définir ce néologisme : il parle de lui-même.
Le son [ãg], qui va et vient dans ce distique, m’est revenu en mémoire avec le souvenir de ce magnifique texte chanté de Dani et Serge Gainsbourg : Comme un Boomerang.
Et cette chanson, justement, revient frapper à ma mémoire comme une lettre jamais lue, comme un message que j’aurais écrit inconsciemment. Elle dit quelque chose de mon histoire avec la grande famille du plus célèbre des jeux de lettres. Cette autre famille, elle aussi faite d’insultes et de silences, de laquelle, pour ne pas engager à durée indéterminée le pronostic vital de ma raison, il convient aujourd’hui que je m’extirpe. Fût-ce violemment. Symboliquement, j’entends. Rupture conventionnelle.
Cette chanson, donc, j’en réécris un morceau, si je veux :
« C'est une histoire de dingues,
Une histoire bête à pleurer.
Ma raison vacille et tangue,
Prête à se jeter à l’eau
Sous les coups de boomerang,
De gomme-cogne déchainés.
Voilà que le sot se flingue,
Faisant place nette à l’Asso. »
Côté jeux de lettres, notons que BOOMERANG et BOUMERANG rejoignent pour la forme BINTURONG (n. m. Viverridé arboricole), et qu’il existe un quatrième mot de 9 lettres commençant par un B et finissant par un jet ! Indice : chez nous, elle est souvent intellectuelle.
En vidéo, Comme un Boomerang chanté en duo par Dani et Étienne Daho (2001) : https://www.youtube.com/watch?v=OgmAy9e8fpA
4. Sunny, Bobby Hebb (1966), puis Boney M (1976)
Je me contente ici d’une modeste réécriture, à ma façon, d’un titre empreint d’un invraisembable optimisme. Que de B dans Bobby Hebb !
« Juillet !
Hier était blafard,
Rempli de peines.
Juillet !
Tu t’es levé un soir,
Fendant les chaînes
De mes siècles d’école
Interdite de délire...
Ô brûlant soleil,
Mon désir...
Juillet !
Soyons fous :
Aimons-nous ! »
Voici deux versions à écouter, regarder, chanter, danser, vibrer :
5. « Une autre ! Une autre ! » Le titre bonus
Donc, je ne suis plus seul : le seuil est franchi.
L’Asso, la Compagnie Francophone des Joueurs et Joueuses de Lettres, existe désormais par elle-même, avec ses membres (32 à ce jour), son organisation naissante, ses projets et ses élans. Formellement, elle n’a plus besoin de moi pour perdurer.
Si je venais à tomber en chemin, elle poursuivrait sa route.
Elle est ce que je voulais transmettre aux personnes qui se passionnent pour les jeux de lettres et la langue française : une terre ferme, après les tempêtes et les marées violentes ; un lieu commun où les lettres et les mots s’échangent autrement, entre êtres humains qui se respectent naturellement, sans qu’il soit nécessaire de « forcer le respect ».
L’on dit souvent que le Scrabble® duplicate est l’école de l’humilité, ce qui est en réalité le cas de toute discipline sportive permettant d’en classer objectivement les adeptes.
Or, quand on regarde de près l’étymologie – mon réflexe chaque fois que je réfléchis au sens d’un mot : découvrir ce que ses locuteurs y ont mis quand ils l’ont inventé – de ce mot humilité, l’on comprend vite qu’il s’agit de rester au niveau de l’humus, la terre ferme, le sol. D’ailleurs, il me semble que l’humanité et l’humilité sont deux notions difficilement irréconciliables.
Voici donc ce titre bonus : Terre !, musique et paroles par Charles Trenet (1941), chantée ici par Georges Brassens dans l’album Brassens Chante les chansons de sa jeunesse (paru en 1982) : https://www.youtube.com/watch?v=6IUvcYlGAEs
Alexander le sot, qui n’est plus, vous dit : à très vite au sein de l’Asso !
AL
05/06/2025
Peu connue du grand public, Sumachus treblensis — communément appelée sumac trebla — est une plante discrète que l’on dit originaire des hauts plateaux du Jura suisse, de certaines zones boisées du Canada et, plus étonnamment, des contreforts du Massif armoricain.
Ses feuilles finement nervurées rappellent des caractères manuscrits, ce qui lui vaut une certaine réputation dans les cercles littéraires confidentiels.
Cousine de la nigelle de Nouvelle-Zélande, elle est réputée pour ses effets légers mais persistants sur la clarté mentale : une infusion de ses feuilles serait à la fois désinhibante, stabilisante et légèrement euphorisante — propice aux prises de décision éclairées, notamment lorsqu’il s’agit de nommer les choses avec justesse. Car bien nommer, c’est déjà commencer à comprendre, à apaiser. C’est aussi la ligne directrice du CFJJL, dont les statuts eux-mêmes témoignent de cette exigence éthique et sémantique.
Le sumac trebla est une plante arbustive aux feuilles finement nervurées comme le ginkgo, au goût légèrement citronné comme le sumac, et aux propriétés médicinales proches de la sauge ou du ginkgo — un croisement entre la forme élégante, l’arôme subtil et les vertus cognitives.
Le sumac trebla, j’en ai pris plusieurs fois. D’abord en tant que jeune adulte en quête d’expériences, et puis plus récemment, comme quadragénaire fatigué de tourments et meurtri de multiples malveillances.
En infusion surtout, pour la chaleur et la douceur parfumée qu’il émet. Mâcher ses feuilles les plus vertes était aussi très agréable. Pendant plusieurs semaines, généralement au coucher.
Et les effets ont été surprenants d’efficacité : moins de maux de tête, un meilleur sommeil et, à mesure que mon corps se rétablissait doucement, des idées de plus en plus claires, sur de plus en plus de sujets : des pensées arborescentes qui me poussaient sous le crâne comme des éclairs. Sur mes envies et sur le sens du commun, un principe encré en moi, à leur donner.
Notamment, comme je l’explique en début d’article, cela m’a amené à une révélation : l’importance, le caractère essentiel même, de trouver les bons mots pour désigner les bonnes choses, qu’elles soient effectives ou attendues. Il faut savoir dire, avec les mots idoines, ce que l’on souhaite être, avoir ou faire.
Quand des parents aimants et responsables donnent naissance et un prénom à un enfant, ils n’aiment pas, et celui-ci encore moins, qu’on le leur écorche.
J’ai vécu cela à titre personnel, ayant un prénom atypique pour la France, dont ni l’orthographe ni la prononciation ne sont évidentes. Dans le Nord où j’ai passé les 20 premières années de ma vie, la fin d’Alexander se prononce comme celle de « retardataire », tandis qu’ailleurs mon prénom rime plutôt avec « retardateur ». Ni même son existence ! Je ne compte plus les fois où un prof ou un collègue de travail m’ont appelé Christopher, simplement pour sa finale proche à l’oreille. J’ai même eu droit, adolescent, de la part d’un oncle éloigné un peu dyslexique, à Abdelkader !
Ce « caprice » presque obsessionnel — insister pour que les choses, comme les personnes, les plantes, les animaux, soient correctement nommées — me vient peut-être de là, ainsi que mon goût immodéré pour les anagrammes, puisque souvent on m’appelle Alexandre !
Bien nommer les choses, donc, à commencer par le nom de l’association : une trouvaille personnelle, que j’ai longtemps et mûrement réfléchie sous toutes ses coutures, et qui a été assez facilement approuvée par les autres fondateurs de la CFJJL.
Ainsi est née la Compagnie Francophone des Joueurs et des Joueuses de Lettres, avec des statuts signés le 1er janvier 2025. Une date anniversaire qui sera difficile à oublier.
Bien sûr, il y a dans le monde bien d’autres sujets propres à révolter un homme — surtout quand il est blessé et doit d’abord penser à lui—, mais à titre personnel, je ne me sens pas du tout assez fort pour les porter au quotidien.
D’où ce projet « semi-pro », « semi-perso », consacré à mes rêves d’enfant : « jouer et faire jouer », en l’espèce avec les lettres et les mots. Il y avait aussi « rire et faire rire », mais le défi est, intellectuellement parlant, bien moins « complet » que ce projet associatif mêlé de résilience et de dépassement de soi au service du commun.
Un projet que, bien que « galère », quelques-uns me font l’honneur et la tendresse de porter avec moi, non pas seulement par gentillesse ou par générosité, même si ce sont des qualités humaines que j’apprécie vivement chez eux, mais aussi et surtout parce qu’ils y croient ! Soit en ce projet, soit en mon dynamisme compétent pour le mener à bien, soit en les deux.
Et puis, rien ne dit qu’on ne pourra pas justement sauver quelques esprits, puisque la CFJJL va les rassembler autour d’activités qui, justement, consacrent l’Esprit avec un grand E. Tous les jeux de lettres sont, sans exception, des jeux de l’esprit, certains même pouvant être pratiqués sportivement au même titre que les jeux du corps. Le sport, ce n’est pas que de l’activité physique, ce sont surtout des compétitions, des entraînements, des records, des dépassements de soi, des modèles d’émancipation sociale pour les jeunes...
Et puis, si vous jouez déjà avec les lettres, vous savez peut-être déjà que pour passer de PHYSIQUE à PSYCHIQUE, il ne manque que la lettre C !
Le sumac trebla, pour en revenir à cette anecdote fondatrice et pour conclure avec elle, est ainsi une plante très mystérieuse, presque mystique, par les bénéfices qu’elle m’a prodigués à une période très douloureuse de ma vie.
Avec des vertus proches de l’alchimie et de la sublimation, je dirais que le sumac trebla transforme le plomb terreux en vapeurs dorées, avec une haute teneur en azote qui en fait un fertilisant très efficace pour cultiver son jardin secret.
AL
Partagez ce site web sur vos réseaux sociaux